Sawubona « Je te vois »

Tout d’abord, pour ceux et celles qui ne me connaissent pas encore, je me prénomme Jean-Philippe, je suis coach en développement personnel, maraîcher, entrepreneur social, père de famille et bien plus encore et tout en même temps.

Je suis né en Haïti en 1979. La date officielle de ma naissance est plutôt floue. Comme des millions d’enfants de pays en voie de développement, je me suis retrouvé, très tôt après ma naissance en orphelinat institutionnel.

Les raisons de mon placement sont tout aussi nébuleuses et je ne peux que spéculer : pauvreté, appartenance à un groupe marginalisé, absence de protection sociale, duperie d’un gestionnaire mal intentionné… je n’en ai aucune idée.

Mes premiers mois d’existence sur cette planète n’ont pas été faits de chansons douces et de bras affectueux, mais d’abus et de négligence aux mains du personnel. J’ai donc dû, très tôt, apprendre à lutter pour ma vie et cela, jusqu’à ce que je sois parrainé puis adopté par un couple de Canadiens francophones vers l’âge d’un an. C’est comme cela que je me suis retrouvé à Montréal où j’ai grandi et étudié au sein de ma famille d’adoption.

Depuis mon adolescence, ma vie a pris la forme d’une perpétuelle quête identitaire.

Ma famille blanche d’adoption m’a donné accès à la sécurité, à l’éducation, à la possibilité de voyager et de vivre des expériences auxquelles très peu d’enfants afrodescendants ayant grandi au Canada peuvent espérer.

Cependant, cette vie n’a pas pu me préparer à la réalité et aux défis d’évoluer au sein d’une société majoritaire blanche en tant qu’homme noir.

Bien vite, mes professeurs, les voisins, les policiers, les médias m’ont fait comprendre ma différence. Que je n’étais pas « eux », mais bien les « autres ».

J’ai donc dû apprendre à vivre, à naviguer et à apprivoiser cette identité « d’autre ».

Et je me suis senti bien isoler dans cette quête. Souvent mal compris des membres de ma famille d’adoption, mais, également, des communautés noires auprès desquelles je cherchais des repères.

J’ai galéré durant de nombreuses années avant de trouver ma voie.

J’ai dû revisiter plusieurs croyances limitatrices que la société et mon parcours de vie avaient bien ancrées en moi.

Je me suis rendu compte que j’avais mis de côté beaucoup de mes passions, de mon africanité et certaines de mes valeurs. Tout cela dans le but de me conformer à l’image que je me faisais du père idéal, du fils idéal, de l’entrepreneur ou gestionnaire respectable… du Noir qui sait s’intégrer.

Avec le soutien de coach et de mentors, j’ai pu surmonter mes blocages et apprendre à maîtriser les outils et les systèmes à mettre en place pour faire croître mes projets et retrouver l’inspiration.

En savoir plus sur mes ancêtres, les lieux qu’ils ont fréquentés et leurs affinités culturelles m’a apporté un fort sentiment de bien être. Cette quête a définitivement contribué à me forger une identité forte et a amélioré l’estime que j’avais de moi-même.

Nous devons cesser d’obscurcir ou de dénigrer les enseignements et les connaissances ancestrales africaines qui nous aideraient à nous recentrer et à nous orienter.

En avril 2023, j’ai choisi de relancer mes services de consultant et de coach en développement personnel et professionnel.

J’ai fait le choix de concentrer mes énergies et de réserver certains de mes programmes aux leaders et entrepreneurs afrodescendants.

Je propose donc une approche afrocentrique en développement personnel et professionnel.

J’aborde le monde tel qu’il est réellement.

Sans « faire l’autruche ».

Je prends en compte l’impact de l’histoire et de l’actualité sur les expériences collectives des hommes et des femmes d’ascendance africaine.

Voici quelques-uns des principes qui guident ma pratique de coaching.

À bientôt !

Jean-Philippe Vézina

Agence Movez Coaching