SAWUBONA « Je te vois »,


L’argent ou la monnaie est l’une des pierres angulaires de nos civilisations.


Les plus anciennes civilisations du monde, qu’elles soient au Moyen-Orient, en Afrique ou dans la vallée de l’Indus, ont toutes eu leurs formes de monnaies.

Depuis des millénaires, elle sert en quelque sorte de langage de la valeur.


Elle facilite les échanges entre les personnes et les organisations.

Les transactions font fonctionner nos économies contemporaines.

Tous les jours, toutes les heures, toutes les secondes, des individus ou des organisations font des transactions où des biens, des services et des actifs financiers sont échangé contre de la dette et de l’argent.


Un grand va et vient, un grand jeu qui se joue entre les individus, les organisations et les nations.


Et, comment nous en sortons-nous en tant qu’Afrodescendants… dans ce grand jeu de l’Argent ?


Malheureusement, pas très bien.


Et j’ajouterais même que les cartes que nous avons en main collectivement sont plutôt perdantes.


J’en prends pour preuve les enjeux d’écarts de richesses.


Des écarts de richesse qui ne cessent de s’accroitre entre :

  • Les communautés noires et les communautés blanches dans les pays occidentaux
  • Les nations afrodescendantes et les nations occidentales
  • Les Afrodescendants eux-mêmes


Et ces écarts de richesse ne sont absolument pas le fruit du hasard.


Ils font partie de plans et de politiques mises en place depuis le 18e siècle afin de maintenir la richesse entre les mains de la majorité blanche des nations occidentales.


Des politiques touchant l’emploi, le logement, l’accès à la propriété et l’accès aux prêts bancaires, aux aides gouvernementales, etc.


Aux États-Unis, tout comme au Canada, les écarts de richesse entre personnes noires et personnes non racisées sont compilés et les données sont disponibles publiquement.

Les écarts de richesse entre les ménages noirs et blancs révèlent les effets de l’accumulation des inégalités et de la discrimination, ainsi que des différences de pouvoir et d’opportunités qui remontent à la création de ces deux nations.


Aujourd’hui, les écarts de richesses et de valeur nette entre les ménages d’Afrodescendants et non racisés sont toujours plus importants et s’accélèrent.



Trouver l’équilibre entre combattre pour l’équité ou combattre pour notre autonomie


Bien que le rêve d’une planète arc-en-ciel où toutes personnes seraient jugées sur le même pied d’égalité est attrayant, il ne faut pas se leurrer.


La majorité blanche des nations occidentales ne changera pas drastiquement ses façons de faire afin d’aider nos communautés et états à atteindre des niveaux de richesses comparables.

Les états des sociétés occidentales ont démontré, au cours des dernières décennies, qu’ils allaient, au mieux se trainer les pieds vers davantage d’équité.


Et je vous dis cela, en tant qu’enfant qui a été élevé par des parents blancs, qui a eu et a toujours de nombreux amis proches et collaborateurs blancs que j’apprécie énormément. Qui ont été des mentors, qui sont des alliés et qui sont des militants pour la justice et l’équité.

Il est essentiel de poursuivre le combat ensemble.


Mais, il est tout aussi essentiel qu’en tant qu’individus, qu’en tant que communauté et nations, nous concentrions nos efforts et notre attention à créer de la véritable richesse générationnelle.


Il est également important que nous séparions ce que nous pouvons faire dans la prochaine décennie de ce que nous ne pourrons pas changer dans cette vie. Il faut absolument que nous mettions les efforts sur ce que nous pouvons améliorer ou freiner maintenant.


Il faut s’atteler aux chantiers sur lesquels nous pouvons exercer un contrôle concret.


Freiner la progression des écarts de richesse.

Mettre en place des institutions et des communautés résilientes qui favorisent notre souveraineté.


Nous avons peu de contrôle direct sur les enjeux comme la discrimination, le racisme anti-noir et la création d’une alternative mondiale au capitalisme.

La pression doit absolument être maintenue, mais les progrès seront lents. Ce sont des objectifs que nous devons viser pour les prochaines générations par l’érosion progressive des systèmes qui permettent leur maintien.


Cependant, tout ce temps à nous plaindre collectivement des injustices, à attendre que les nations occidentales se décident à rendre les choses plus équitables, à attendre qu’un sauveur vienne régler nos problèmes, eh bien, nos pertes collectives, elles, ont continué à s’accumuler.


Nos terres, nos ressources naturelles, nos opportunités, nos cultures nous glissent entre les mains. Si nous n’agissons pas productivement et avec détermination, la tâche n’en sera que plus difficile. Les écarts de richesses vont s’élargir jusqu’à ce que les actifs collectifs des communautés noires sombrent dans le déficit.


En tant qu’Afrodescendants, il faut cesser de rêver sans prendre action.

Avoir une mentalité de Marron


Qu’est-ce qu’un Marron ?

Historiquement, les marrons étaient les Africains, durant la traite transatlantique des esclaves, s’étant échappés de leur captivité pour former leurs propres communautés.


Ils et elles se sont battus pour y arriver.


Les communautés que ces marrons ont créées étaient autonomes en très grande partie.

Et leurs membres étaient résolument déterminés à le rester.


Différents noms leur ont été attribués : Nèg’s Marron, Jamaican Maroons, Moune Morne, Seminole Freedmen, etc.


Durant cette période, très peu d’options étaient accessibles aux Noirs souhaitant obtenir leur liberté. Il était possible d’acheter sa liberté, d’être affranchi, ou de résister par la fuite ou la rébellion.


Pour le marron, les deux premières options étaient des formes de liberté sans raison d’être.


Pour le marron, l’objectif était la liberté dans le but de survivre et rayonner par le maintien de sa culture.

Philosophiquement, le marron est une personne d’ascendance africaine qui refuse :

⛔ L’esclavage (sous toutes ses formes)

⛔ De ne plus être libre de sa destinée

⛔ D’être considérée comme moins qu’un homme ou une femme.


Harriet Tubman, Nat Turner, Frederick Douglass, La Mulâtresse Solitude sont des personnages historiques ayant incarné la mentalité de marron.


La révolution haïtienne qui mènera à la création de la république d’Ayiti en 1804 est un grand exemple de marronnage à l’échelle des nations.



Alors sur quoi avons-nous du contrôle ?


Il est temps de prendre les choses en main, d’être l’incarnation du changement que nous voulons pour nos communautés, de prendre la charge, de déterminer notre destin pour tout ce que nous pouvons réalistement contrôler.


Bref, adopter une mentalité de Marron.

Et ça commence par ce qui se passe entre nos deux oreilles.


Par la reconnaissance des croyances et traumas raciaux individuels et collectifs qui minent notre motivation et du chemin vers la guérison à entamer.

Par nos comportements vis-à-vis l’argent et la richesse qui doivent évoluer.

Une approche de la richesse où nous n’échangeons plus notre argent contre notre sueur, mais en la faisant travailler pour nous.


Par l’acquisition d’actifs qui génèrent et accumulent des revenus.

Par des institutions qui soutiennent notre « empowerment » et notre résilience face aux discriminations, ainsi qu’aux chocs économiques et environnementaux.


Acceptons que nous partions grandement défavorisés dans le grand jeu de l’argent.

Mais ne laissons pas cette réalité nous empêcher de nous mettre en action.

Il faut débuter quelque part, même si nous tirons de l’arrière.

Nous ne sommes définitivement pas 100 % responsables de notre situation, mais c’est notre responsabilité à nous, comme Afrodescendants, de la changer.

Personne ne le fera à notre place.


Une étape à la fois, une victoire à la fois, reconstruisons notre richesse économique et culturelle.

Nous pourrons ainsi honorer les sacrifices de nos ancêtres et offrir la vision d’un avenir enviable aux prochaines générations.


Tu aimerais approfondir davantage ce thème de l’Argent, de nos traumas et d’une trajectoire vers la liberté financière ?


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À bientôt,

On est ensemble


Jean-Philippe Vézina

Coach pour Afro Entrepreneur.es & Leaders

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Jean-Philippe Vézina

Je suis coach en développement personnel, maraîcher, entrepreneur social, père de famille, bien plus encore, et, tout cela en même temps.

J’aide les Afro entrepreneurs & Leaders des secteurs de l’alimentation et du bien-être souhaitant croître et prospérer durablement.

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